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« Retour sur Superunknown de Soundgarden »
« Retour sur Superunknown de Soundgarden »

1994. La vague grunge qui a tout balayé sur son passage en quelques années est déjà dans sa phase descendante. Il lui reste cependant encore deux ou trois bons albums à livrer comme ce Superunknown d’un des groupes phares du mouvement, Soundgarden.
Soundgarden est un groupe de Seattle, le berceau du grunge et accuse déjà dix années d’existence à ce moment-là. Le line-up de l’époque regroupe Chris Cornell (chant, guitare) et Kim Thayil (guitare), les deux membres fondateurs, ainsi que Matt Cameron (batterie) et Ben Shepherd (basse), le dernier arrivé.

C’est avec la sortie de Badmotorfinger en 1991 que le groupe commence réellement à être remarqué et même si cet album ne connaîtra pas un succès retentissant, occulté
quelque peu par le Nevermind de Nirvana et le Ten de Pearl Jam sortis cette même année, il permet au groupe d’accompagner Guns N’Roses pour une tournée mondiale (ceux qui ont eu la chance d’arriver très en avance au concert de GNR à l’hippodrome de Vincennes le 6 juin 1992 ont pu voir leur prestation… moi, pas !)

comme en témoignent les deux premiers singles, la ballade Black Hole Sun (très gros succès) et Spoonman (et son solo de cuillères). Ce qui ne retire rien à leur qualité, Black Hole Sun est une très belle ballade et Spoonman possède un bon groove.
Mais c’est avec Superunknown, sorti en 1994, que Soundgarden va connaître son plus gros succès. Il faut dire que Chris Cornell et sa bande ont bien joué le coup. Superunknown est un album aux compos moins agressives et moins heavy que Badmotorfinger et donc il offre des chansons plus « lisses » dont certaines sont compatibles avec des passages en radio
Mais surtout, derrière ces quelques titres plus fédérateurs (on peut y ajouter la superbe The Day I Tried To Live), Soundgarden n’a pas complètement tourné le dos à son style. Les différents morceaux qui défilent montrent un groupe qui maîtrise le riff bien lourd comme sur l’album précédent (Let Me Drown, Mailman, Fresh Tendrils), qui développe un groove bien entraînant (My Wave) ou des ambiances plus sombres, voire tourmentées (Fell On Black Days, 4th Of July).
On note aussi quelques influences psychédéliques qui vont bien (Head Down, 4th Of July, Half et ses sonorités orientales), ce qui n’empêche pas d’envoyer parfois des titres plus directs et incisifs (Kickstand). Et donc, ce que Soundgarden a perdu en agressivité avec cet album, il l’a regagné en variété. Soundgarden s’est affranchi de ses influences et explore de nouveaux horizons. De plus, Chris Cornell, aussi habile pour faire passer des émotions que quand il faut montrer les crocs, brille de mille feux sur ce Superunknown et prouve, s’il était encore besoin de le prouver, qu’il est un grand chanteur.
L’album reçut un accueil enthousiaste aussi bien de la part des critiques que des fans et fut numéro un des ventes aux Etats-Unis et en Australie et très bien placé dans pas mal d’autres pays, sauf en France mais on est habitué, la France n’est définitivement pas un pays de culture rock. Seule la
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